La CELAC : (Communauté d’Etats Latino-Américains et Caraïbes)

(Rebelion – Adital )
La CELAC compte 33 Etats membres : 18 pays hispanophones, un pays lusophone (Brésil), un pays francophone (Haïti), un pays néerlandophone (Surinam) et 18 petits pays anglophones. Les Etats-unis et le Canada ne font pas partie de la CELAC.

Considérée comme le fait institutionnel le plus important de l’hémisphère durant le siècle dernier, la CELAC s’est créée dans le but d’approfondir l’intégration politique, économique, sociale et culturelle d’Amérique Latine- Caraïbes. La CELAC favorise la paix, la stabilité et le droit de tout Etat à construire son propre système politique, libre de menaces et de mesures coercitives unilatérales. L’ensemble des 33 pays recouvre une superficie territoriale de plus de 20 mille millions de km2, avec une population de 600 millions d’habitants. Cette vaste région possède le cinquième des réserves mondiales de pétrole, la moitié des forêts tropicales du monde, plus de 30 % de toute l’eau douce disponible et environ 40 % du total des ressources hydriques de la planète.

Les nations qui composent la CELAC ont réussi des avancées sans précédent en Indicateurs de Développement Humain, avec les Objectifs de Développement du Millénaire. Ainsi 73 millions de personnes sont sorties de la pauvreté durant cette dernière décennie. Et sur les 38 pays du monde qui ont satisfait aux objectifs de la lutte contre la faim, 12 sont d’Amérique Latine-Caraïbes.

Le 3ème sommet de la CELAC s’est tenu au Costa Rica fin janvier 2015.

Les mandataires et représentants des pays de la CELAC se sont engagés à réduire la pauvreté et les inégalités, à combattre le problème mondial des drogues. Ils ont en outre ratifié leur appui pour que se concrétisent la normalisation des relations entre Cuba et les Etats-Unis et du processus de paix en Colombie.

La première préoccupation de ce Sommet fut la normalisation des relations Cuba – Etats-Unis. Les chefs d’Etat demandent la fin du blocus économique, financier et commercial imposé par les Etats-Unis contre Cuba.

La paix en Colombie : l’appui aux dialogues de paix entre gouvernement colombien et Forces Armées Révolutionnaires de Colombie – Armée du Peuple ( FARC-EP). Le mandataire colombien, Juan Manuel Santos, affirme que le processus de paix avance et que des accords sont signés sur le développement rural, la participation politique et les cultures illicites, notamment. Santos a indiqué qu’à présent les participants travaillent de manière simultanée « sur le droit des victimes et la fin du conflit, qui implique la réinsertion dans la vie civile et l’abandon des armes ».

Refus de guerre économique au Venezuela: Durant le Sommet, la guerre économique entretenue par la droite contre le peuple vénézuélien est condamnée et l’appui au gouvernement du président Nicolas Maduro est réaffirmé. Les sanctions unilatérales du gouvernement des Etats-Unis envers le Venezuela sont rejetées.

Mandataires et représentants des gouvernements expriment leur soutien dans la restructuration de la Dette souveraine de l’Argentine. Ce geste fut apprécié par le chancelier argentin, Héctor Timermann, qui signala que le Royaume Uni, qui occupait l’archipel depuis 1833, n’a pas encore fait preuve de disposition à dialoguer pour trouver une solution.

Les participants ont ratifié leur solidarité avec Haïti, pour l’instablité politique et sociale. Le président haïtien, Michel Martelly, a assuré que « toutes les dispositions ont été prises par le gouvernement pour réaliser des élections libres et transparentes. »

Armes illicites et drogues. Création d’un agenda de développement post 2015 pour refuser le trafic illicite d’armes conventionnelles et le problème mondial des drogues. Tous sont en faveur d’une éducation vers le développement soutenable, l’élaboration d’une nouvelle architecture financière internationale, la lutte contre la corruption, le terrorisme et le changement climatique.

Il apparait nécessaire de protéger les pays des multinationales, de renforcer le Système Interaméricain des Droits Humains qui permet de défendre les Etats victimes des intérêts d’entreprises transnationales et les pays sans littoral, et de continuer à plaider pour un monde libre d’armes nucléaires.
Ce troisième sommet s’est déroulé sous le thème « Construisons ensemble ».

Les pays d’Amérique Latine serrent les rangs autour du Vénézuéla : la déclaration finale du Sommet de la CELAC est claire : les Etats-Unis sont isolés. Les déclarations des mandataires sont révélatrices :
au nom de la CELAC, le président équatorien a exigé l’arrêt des guerres économiques de la droite au Venezuela, l’accaparement, la spéculation, la contrebande et la pénurie organisée pour créer le chaos dans la société et renverser des gouvernements légitimes. « Nous en avons assez des guerres économiques contre des pays comme le Venezuela ! Ces actions nous rappellent assez la guerre économique de la bourgeoisie chilienne contre Salvador Allende, quand ils se sont rendu compte qu’ils ne pouvaient pas vaincre dans les urnes, largement battus aux législatives de mars 1973! »

Le président bolivien a poursuivi : « Frère Maduro, toute notre solidarité. Nous comprenons qu’après avoir échoué dans leur agression politique, ils en sont venus à l’agression économique. Mais ils continueront à échouer parce que nos peuples sont unis. Quand les peuples connaissent leur destin, leur projet se nourrit des principes que nous ont laissés nos ancêtres. Quand on s’unit pour défendre la démocratie, la vie, la paix, il n’y a aucune force qui nous fait plier, ni empire qui puisse nous vaincre. »

Le président cubain, Raúl Castro, a exprimé « une condamnation énergique des sanctions unilatérales inacceptables et injustifiées imposées à la République Bolivarienne du Venezuela et de l’intervention extérieure permanente destinée à créer l’instabilité dans cette nation sœur… Cuba connait bien toutes ces histoires pour les avoir supportées pendant plus de 50 ans ».

Souscrits par tous les pays, les 94 points du document final mettent également l’accent sur la lutte commune contre la pauvreté, insistent sur le renforcement de la coopération Sud-Sud et d’une politique multipolaire renforcée en particulier avec le BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) l’Union Africaine et la Ligue Arabe. La CELAC se prononce aussi pour l’intégration de Puerto Rico – jusqu’ici protectorat des Etats-Unis – comme membre de plein droit de la CELAC, défend le droit des pays Caraïbes à bénéficier de réparations de la part des puissances esclavagistes, réaffirme sa solidarité avec l’Argentine face aux « fonds vautours », exige la fin du blocus contre la République de Cuba, au-delà des mesures annoncées par Washington.

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