El Niño, menace croissante pour la planète et sa population.

(Article de Sergio Ferrari, depuis les Nations Unies, Genève,
et publié par ADITAL, février 2016)

Le phénomène climatologique El Niño menace la santé de plus de 60 millions de personnes dans les pays d’Amérique Latine, d’Afrique et du Pacifique. En particulier, il favorise la propagation du choléra, de la malaria, de la rougeole et d’autres maladies encore. Tout dernièrement, l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) alertait sur l’impact de ce fléau climatique qui provoque de fortes précipitations et inondations dans l’est de l’Afrique et en même temps des sécheresses extrêmes dans le Pacifique.

« Il existe une large gamme de conséquences possibles, depuis la malnutrition et les maladies infectieuses jusqu’à l’interruption des services sanitaires de base », explique Rick Brennan à la presse genevoise.

Brennan, qui travaille comme directeur du Département de Gestion et Risques et pour la Réponse Humanitaire en cas d’Urgence de ce même organisme, insiste que les pays les plus affectés sont les pays les plus pauvres, et dans ceux-ci, les enfants et les vieillards.

El Niño aggrave la sécheresse en Amérique Centrale

Deux semaines auparavant, un autre haut fonctionnaire de l’ONU, Stephen O’Brien, Coordinateur Humanitaire, avait déjà souligné les effets dévastateurs de ce cataclysme climatique dans diverses zones de la planète. « Dans certaines régions des millions de personnes connaissent déjà l’insécurité alimentaire due aux sécheresses accrues par El Niño. Dans d’autres, nous disposons d’une marge très réduite pour nous préparer aux conséquences  qui surviendront dans quelques mois », ajoute le responsable de l’ONU. Il souligne que le Honduras, le Guatemala, le Nicaragua et Haïti sont particulièrement vulnérables parce que les pluies enregistrées entre mars et septembre l’an dernier étaient en dessous de la moyenne annuelle, ce qui a provoqué « des pertes significatives de récoltes et augmenté les besoins en aide humanitaire pour des millions de personnes ».

Le fonctionnaire indique que plus de 4 millions d’habitants d’Amérique Centrale sont affectés par l’une des sécheresses les plus sévères qui ait marqué l’histoire de la région. Selon les données des Nations Unies, en Haïti, trois millions de personnes souffrent de pénuries alimentaires et huit cent mille d’entre elles sont dans une situation inquiétante.

Durant la seconde semaine de janvier, les Nations Unies ont lancé un Plan de Réponse Humanitaire pour appuyer les gouvernements du Guatemala et du Honduras dans leur lutte contre la sécheresse.

A lire aussi sur le sujet : Phénomène « El Niño » intense (octobre 2015)

Ce contenu a été publié dans Les brèves, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.