VENEZUELA : désinformation dangereuse sur le cas du RCTV

VENEZUELA : désinformation dangereuse sur le cas de RCTV.

Les faits : Le gouvernement venezuelien a décrété la création de “ Fundacion Televisora Venezolana Social ” qui transmettra sur la fréquence jusqu’ici exploitée par Radio Caracas Television ( RCTV ) dont la licence expire le 27 mai et ne sera pas renouvelée. Le nouveau canal transmettra des productions locales indépendantes et des programmes réalisés par des universités publiques et privées.

Extrait de La Jornada du 29 mai 2007 :
Des intellectuels argentins lancent ce 29 mai une campagne d’appui au gouvernement du Venezuela “ devant l’action démesurée de la presse internationale qui tente de convaincre le monde de la prétendue “ fermeture ” de la chaîne RCTV alors qu’il s’agit du droit de décider si l’on renouvelle ou non la concession d’un espace radio-télévisuel, ressource inaliénable à utiliser en faveur des peuples. ”

Le Prix Nobel de la Paix, Adolfo Pérez Esquivel, le cinéaste Fernando Solanas, le sociologue Atilio Borón, entre autres, condamnent cette “ dangereuse escalade de désinformation ” qui peut servir de plateforme à d’autres plans de Washington.

Un groupe d’artistes et d’intellectuels britanniques a également manifesté son soutien au président Chávez par une lettre publiée dans The Guardian. Ils y soulignent la légitimité de la décision du gouvernement venezuelien, et rappellent que RCTV a participé de manière significative au coup d’Etat militaire illégal d’avril 2002, qui échoua grâce à la volonté démocratique populaire.

Les signataires de la lettre, (dont Harold Pinter, Prix Nobel de Littérature, John Pilger, écrivain et cinéaste, Tony Benn, spécialiste en questions internationales, Tariq Ali, écrivain et journaliste…) rappellent que malgré les accusations politiques contre le Président Chávez, “ il n’y a pas de censure au Venezuela, pays où 95 % des médias sont aux mains de l’opposition, avec cinq canaux de télévision privés qui contrôlent
90 % du marché ”.

Fernando Solanas fait remarquer que les espaces des fréquences électro-magnétiques “ ne sont pas la propriété des entreprises mais des peuples qui concèdent des licences pour une exploitation qui doit respecter la finalité sociale du service, comme un droit qui fait partie de la Charte Universelle des Nations Unies sur les Droits Sociaux et Humains, et les peuples ont le droit de récupérer ces espaces si la finalité n’est pas respectée ”.

Le cinéaste considère aussi que l’Amérique Latine “ subit les préjudices des entreprises médiatiques qui utilisent le chantage, la pression, le mensonge et la désinformation. Au Venezuela nous avons vu le gouvernement agir avec patience et justice, supportant toutes sortes d’agressions, y compris les menaces d’attentats. Nous devons appuyer ce gouvernement qui est en danger comme nous le voyons à travers cette campagne incroyable et fondamentalement perverse. ”

Le sociologue et écrivain Atilio Borón, depuis la Norvège où il se trouve, souligne la légitimité de la décision venezuelienne. “ Le coup d’Etat de 2002 a été préparé par les médias privés, qui auraient été interdits de fonctionnement dans bien des pays du monde. Le gouvernement venezuelien ne l’a pas fait mais il a le droit de ne pas renouveler une licence dont l’utilisation a coûté cher au peuple. ”

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