Le Dakar en Argentine et les écologistes de Tucumán.

(Infoalternativa) – janvier 2011.

L’Assemblée Socio-Ecologiste du Nord-ouest argentin (ASANOA – Tucumán) dénonce que le Dakar est “ une compétition néo-coloniale de caractère destructeur ”. Dans un communiqué de presse elle exhorte la population à ne pas se laisser duper par ce miroir aux alouettes et à réagir devant cette activité écocide et génocide :

“ Plus de 550 machines et véhicules d’appui sont entrés dans le pays, traversant des écosystèmes fragiles comme la zone aride des Vallées Calchaquies et du río Santa Maria de Yocavil (entre Amaicha, Quilmes et Colalao del Valle en Tucumán).
En Afrique les habitants s’étaient chargés de harceler les conducteurs après avoir été agressés pendant des années  par ces engins qui ont produit plus de 50 morts parmi les habitants et détruit le milieu environnant.Ces “ sportifs ”, qui en réalité sont des pilotes sponsorisés par des entreprises de production automobile, arrivent avec leur troupe de cirque pour démontrer les qualités extravagantes que les consommateurs des pays riches réclament à ces fabriques, pour pouvoir continuer leur escalade de consommation insupportable  dans laquelle ils sont embarqués depuis toujours.

En pleine crise planétaire due au changement climatique produit principalement  par la consommation de combustibles fossiles, ils nous laissent des montagnes de pneus  détruits et des hectolitres d’huiles usagées, pour que nous, les natifs, les sous-développés sud-américains, nous nous chargions de leurs déchets, qui bien entendu n’ont d’autre utilité que de polluer. Sans parler des chemins ruraux qui en dépit de leurs promesses ne sont jamais restaurés et doivent ensuite être remis en état à nos frais pour être utilisés par les voisins résignés qui, une fois la fiesta terminée, se rendent compte de la situation.

Dans certains endroits de notre pays on leur refuse le permis de circuler, mais les gouverneurs de quelques provinces, comme la  nôtre, sans doute fiers du sous-développement rural, les autorisent, prouvant une fois de plus leur total manque d’intérêt pour la préservation de la nature.

Les autorités nationales et provinciales ne consultent jamais les populations de la base sur leurs besoins réels et nous imposent cette activité consumériste et destructrice de la nature (humaine et non humaine).
C’est pourquoi nous demandons à la population de ne  pas se laisser duper et de réagir devant cette activité écocide et génocide.
Signé : Asamblea Socio Ambiental del Nordoeste Argentino (ASANOA – Tucumán) ”

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