INFOS NOVEMBRE 2007

CUBA : l’ONU contre Washington. (Sources : www.rodelu.net – www.jornada.unam.mx)
VENEZUELA : avancées sociales. (Source : //risal.collectifs.net)
GUATEMALA : changement de cap ? (Sources : www.rodelu.net – www.rebelion.org – www.jornada.unam.mx )

CUBA : l’ONU contre Washington. (Sources : www.rodelu.net – www.jornada.unam.mx)
L’Assemblée Générale de l’ONU 2007 a condamné par une majorité écrasante le blocus économique infligé à Cuba par le gouvernement de Washington. Ce vote se renouvelle chaque année depuis 1992, année où l’Assemblée Générale de l’ONU débattit pour la première fois de ce sujet. 59 pays avaient alors condamné le blocus mais 71 s’étaient abstenus.

Depuis, année après année, le nombre de votes contre le blocus a régulièrement augmenté et en 2007, sur 192 gouvernements représentés, 188 ont exigé “ la fin du blocus économique, commercial et financier ” et 4 seulement se sont prononcés contre cette résolution : les Etats-Unis, Israel, les Iles Marshall et Palau. La Micronésie s’est abstenue.
Cette petite nation du Pacifique est une ex-colonie nord-américaine qui reçoit chaque année des millions de dollars de Washington. En 2001, cette manne représentait 65 % des revenus de la Micronésie et deux ans plus tard, les Etats-Unis signaient avec elle un accord pour renouveler ces fonds jusqu’en 2023…

La Micronésie, les îles Palau et Marshall sont des pays reconnus internationalement indépendants mais qui, à travers un traité de libre association, ont accepté de renoncer à leurs forces armées et de suivre les directives de Washington en matière de politique extérieure, en échange des millions de dollars annuels… Les îles Marshall sont l’exemple le plus frappant de cette dépendance . Après la seconde guerre mondiale, l’archipel est devenu un point militaire fondamental pour la super-puissance. C’est là que furent effectués les principaux essais nucléaires de l’histoire nord-américaine. La presse internationale a pu constater que 240 habitants avaient été empoisonnés. Il n’y eut pas de réaction et Washington put continuer à “aider le développement du Pacifique ”.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, rappela les déclarations de dizaines de chefs d’Etat du monde entier et les sommets multilatéraux contre les blocus ou les sanctions unilatérales contre un Etat. De son côté, Jean Ziegler, rapporteur spécial du Programme Alimentaire de l’ONU, en visite officielle à La Havane, appela tous les pays du monde à exiger la fin du blocus contre l’île : “ C’est une attaque contre l’ordre international et la Déclaration des Droits Humains ”, assura-t-il. Pendant ce temps, George Bush parlait justement de maintenir le blocus tant que l’île serait communiste…

VENEZUELA : avancées sociales. (Source : //risal.collectifs.net)
(…) Le gouvernement de Hugo Chávez a augmenté très significativement ses dépenses sociales, tant dans le domaine de la santé que dans ceux de l’éducation et de l’alimentation. Quelques chiffres seulement: le nombre de médecins prodiguant des soins courants a été multiplié par 12 depuis 1998. On constate également une forte augmentation des locaux nécessaires : centres de soins médicaux, salles d’urgence, centres de rééducation… L’accès à l’éducation continue d’augmenter et dans l’enseignement primaire l’effectif total est passé de 271 600 en 2000 à un million cent mille en 2006. Les dépenses sociales du gouvernement ont représenté 20,9 % du PIB en 2006, soit une croissance d’au moins 314 % par rapport à 1998 (en termes de dépenses sociales réelles par personne). L’accès aux aliments à prix subventionnés, permettant l’achat avec une économie de 30 % en moyenne, a été très élargi et bénéficie à 67 % de la population. Le taux de pauvreté est passé de 55,1% en 2003 à 30,4 % en 2004. Le taux de chômage était en juin 2007 de 8,3 % (…)

GUATEMALA : changement de cap ?
(Sources : www.rodelu.net – www.rebelion.org – ww.jornada.unam.mx )

Deux résultats électoraux viennent consolider les gouvernements de centre-gauche en Amérique Latine : d’abord la victoire prévue de Cristina Kirchner en Argentine, puis celle plus surprenante du social-démocrate Alvaro Colom (UNE = Unidad Nacional de la Esperanza) au Guatemala, devançant le militaire retraité Otto Pérez ( Partido Patriota = PP). Ce dernier voulait gouverner avec la “ mano dura ” étant donné le contexte de violence du pays. Colom, qui prendra ses fonctions en janvier 2008, succédant au Président Oscar Berger, veut prendre des mesures de prévention, favoriser la création d’emplois, lutter contre la pauvreté, car il pense que “ le peuple en a assez de la “ mano dura ” et de 50 années de gouvernements néolibéraux ”.

Dès le premier tour les électeurs avaient élu leurs gouvernements régionaux et municipaux. La UNE l’emporte dans 18 des 22 départements et conquiert 103 mairies contre 22 à son adversaire. A l’Assemblée Nationale elle obtient 52 sièges sur 158.

Le Guatemala tournera-t-il enfin le dos au militarisme après un demi-siècle d’une histoire tourmentée ? En juin 1954 eut lieu l’invasion de Castillo Armas, organisée par l’impérialisme nord-américain et annoncée par le secrétaire d’Etat John Foster Dulles lors de la Xe Conférence Interaméricaine de Caracas. Le gouvernement démocratique du colonel Jacobo Arbenz fut renversé et le pays converti en lac de sang. Ce fut une succession de coups d’Etat et de dictatures militaires, avec élections frauduleuses, assassinats, villages pillés et dévastés… Des dizaines de milliers de Guatémaltèques s’enfuirent au Mexique ou se réfugièrent dans les montagnes de leur pays.

Pour résister aux dictatures successives, la résistance vit le jour sous forme de guérillas. Quatre groupes de guérilla fusionnèrent pour constituer l’URNG (Union Révolutionnaire Nationale Guatémaltèque). En 1996, après 36 ans de guerre civile, le gouvernement d’Alvaro Arzú signa un accord de paix avec l’URNG, comme cela s’était produit au Salvador quatre ans plus tôt. L’URNG transposa alors son action sur le terrain civil, participant aux élections de 1999 et 2003 avec des résultats appréciables.

Alvaro Colom, âgé de 56 ans, est ingénieur et a dirigé le Fond National pour la Paix ( Fonapaz) jusqu’en 1997. Il est l’un des trois Guatémaltèques non indigènes convertis en prêtres mayas. Il déclare que son programme de gouvernement est le “ Popol Vuh ” (livre sacré maya) de la social-démocratie… Il a réussi à transmettre l’espoir de parvenir à des changement sociaux et socio-économiques sans recourir à la violence.

Au cours de la campagne électorale, 17 membres de la UNE ( dont un député, des maires et des militants) ont été assassinés. La première responsabilité du gouvernement d’Alvaro Colom sera de lutter par la loi contre la délinquance organisée et de parvenir à ce que les citoyens ne vivent plus dans la peur. L’insécurité est liée non seulement au phénomène des “ pandillas ” (bandes de jeunes délinquants) mais aussi à la pénétration du narcotrafic dans la société.
Autre grand défi : L’appui électoral d’Alvaro Colom se situe surtout dans la population indigène majoritaire, et la majorité des “ ladinos ” (métis et blancs) soutient plutôt la droite. Il devra pourtant impliquer les différents secteurs de la vie économique dans l’évolution à réaliser pour “ tourner la page tragique ” de l’histoire guatémaltèque.

Ce contenu a été publié dans Les brèves, Sources d'informations, avec comme mot(s)-clé(s) , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , , . Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Les commentaires sont fermés.