(Source : www.prensamercosur.com.ar)
Peuples indigènes.
L’Organisation Internationale du Travail (OIT) a lancé le 19 février dernier une campagne dans 14 pays d’Amérique Latine pour promouvoir l’application de la Convention 169 sur les Peuples Indigènes et Tribus, en particulier sur le droit de ces peuples à être préalablement consultés puis informés des décisions qui les affectent. La campagne, appelée Pro 169, aura une durée de 4 ans et proposera assistance technique, formation et information sur les objectifs de la Convention, tant aux groupes indigènes qu’aux autorités gouvernementales et locales, ainsi qu’aux entreprises. L’OIT estime que dans la région existent 671 peuples indigènes avec une population de 30 à 50 millions.
Bolivie.
Les Forces Armées boliviennes ont annoncé en février qu’elles remettront à la justice des archives classées qui permettront de localiser les corps de dizaines de victimes des dictatures militaires quand celles-ci gouvernaient le pays dans les années 70 et 80. Selon des organisations de défense des droits humains, en Bolivie 170 personnes ont disparu ou ont été mises à mort dans le cadre du Plan Condor, la coordination répressive des dictatures du Cône Sud. Cette mesure permettra sans doute de connaître le lieu où fut enterré l’emblématique leader socialiste Marcelo Quiroga Santa Cruz, assassiné durant le coup d’Etat perpétré par Luis Garcia Meza (1980-81).
Colombie.
Selon le Procureur Général de Colombie, les groupes paramilitaires regroupés dans les AUC (Autodéfenses Unies de Colombie) ont commis 30 740 assassinats entre 1994 et 2003, quand débuta leur processus de démobilisation. La Loi Justice et Paix, approuvée en 2005 sous le premier gouvernement du Président Alvaro Uribe et sévèrement remise en cause par les organisations de défense des droits humains, établit une peine maximale de 8 ans pour les paramilitaires qui se livrent à la justice, avouent leurs crimes et acceptent de faire réparation à leurs victimes. Jusqu’en 2006 environ 32 000 paramilitaires ont rendu les armes mais un nombre indéterminé ne l’a pas fait et sévit toujours sous le nom de Aguilas Negras.
Equateur.
L’entreprise Chevron Texaco a opéré de 1972 à 1992 dans l’Amazonie équatorienne, et elle a été jugée pour l’écoulement de 17 millions de galons de pétrole brut et d’eaux usées dans la nature. Le juge fédéral des Etats-Unis estimait les dommages à 27 milliards de dollars et autorisait Chevron à solliciter l’arbitrage international de la Cour Internationale de Justice de La Haye pour que le remboursement soit pris en charge par l’entreprise d’Etat Petroecuador.
Mais le gouvernement équatorien de Sucumbíos fit appel et présenta le résultat d’une expertise réalisée en 2008 à sa demande : celle-ci constatait la pollution des cours d’eau, des lagunes, du sol et du sous-sol ainsi que les effets nocifs sur la santé des habitants, et 30 000 citoyens amazoniens présentaient une accusation collective de l’entreprise Chevron. A suivre…
Mexique.
En décembre, le gouvernement du district fédéral a approuvé la modification de son code pénal pour permettre les unions civiles entre personnes du même sexe et leur permettre d’adopter des enfants. Le 11 mars quatre couples d’hommes et un de femmes ont donc contracté mariage à Mexico. Une semaine plus tôt un mariage gay avait été célébré en Argentine.
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