(Giorgio TRUCHI (LINYM) – 28-06-2019 – Trad.B.Fieux )
Le 11 août prochain, Sandra Torres (Unidad Nacional de la Esperanza – UNE) et Alejandro Giammattei (Vamos) s’affronteront dans le second tour pour définir qui sera le président du Guatemala durant les quatre prochaines années.
Devant l’avalanche d’irrégularités dénoncées durant le premier tour, les magistrats électoraux décidèrent de réaliser une révision de tous les actes, mais conditionnèrent cette décision au fait que les urnes ne soient pas ouvertes pour un recomptage vote par vote. De plus ils accordèrent seulement 12 heures pour mener à bien le processus et s’assurèrent que le résultat de la révision ne serait pas inaliénable avec les chiffres officiels.
L’un des résultats les plus intéressants des élections du 06 juin fut le score de la candidate du MLP (Mouvement pour la Libération des Peuples ), Thelma Cabrera qui, avec 10,4% des votes et presque un demi million de votes, se classait au quatrième rang.
Malgré la grande quantité de votes, le MLP, bras politique du Comité de Développement Paysan (CODECA), n’obtint aucune mairie et seulement un élu député. Cabrera et le parti dénoncèrent la fraude électorale grossière et refusèrent de reconnaître les résultats officiels.
Leiria Vay García, membre du Conseil Politique du CODECA, expliqua comment on en est arrivés à cette décision.
« Le MLP est un parti politique qui est issu du mouvement indigène et paysan avec la finalité d’impulser des changements structurels au Guatemala, grâce à un processus d’assemblée constituante populaire et plurinationale.
Le parti s’est constitué fin 2018. Malgré les obstacles mis sur sa route nous avons fourni un travail intense dans les communautés et finalement nous avons pu inscrire le MLP. La répression fut féroce. L’année dernière six dirigeants du CODECA et du MLP ont été assassinés et cette année trois autres encore. De plus une compañera est toujours portée disparue. Continuer la lecture →