Sommet de leaders amazoniens uni.es contre Bolsonaro
Source : Autres Brésils
600 dirigeant.es ont élaboré ce manifeste en défense de la forêt et des peuples autochtones.
Mebengokrê, à Piaraçu, n’a pas été choisie par hasard : elle se trouve loin des grands centres urbains, sur les rives du fleuve Xingu, en pleine forêt vierge.
L’objectif principal de la réunion : former une union sacrée pour faire face aux projets du gouvernement Bolsonaro qui menacent selon ces caciques le mode de vie des peuples autochtones, notamment une loi qui autoriserait les activités minières sur leurs terres.
DES DIRIGEANT.E.S ET CHEF.FES AUTOCHTONES DU BRÉSIL REUNI.E.S A PIARAÇU
Nous, représentants de 45 peuples autochtones du Brésil, soit plus de 600 participants, avons été conviés par le cacique Raoni à nous réunir, du 14 au 17 janvier 2020, dans le village de Piaraçu (Terre indigène de Capoto Jarina), afin d’unir nos forces et de dénoncer le projet politique de génocide, d’ethnocide et d’écocide que mène le gouvernement brésilien.
L’État brésilien doit comprendre qu’il a une dette historique envers les peuples autochtones. Nous sommes les premiers habitants de notre pays. Nous ne défendons pas seulement l’environnement : nous sommes la Nature elle-même. Détruire l’environnement, c’est nous tuer. Nous voulons préserver la forêt sur pied, non pas parce qu’elle est belle, mais parce que tous les êtres qui l’habitent font partie de nous et courent dans notre sang.
L’État brésilien reconnaît les droits des autochtones dans les articles 231 et 232 de la Constitution fédérale de 1988, que nous avons contribué à élaborer, ainsi que dans d’autres normes juridiques nationales et internationales, telles que la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Nous exigeons donc que notre droit à une consultation libre, préalable et informée soit respecté chaque fois que sont prévus des projets et des décisions susceptibles de nous affecter et de menacer nos territoires et nos modes de vie. Continuer la lecture →