Agenda

NOTRE ASSEMBLEE GENERALE ORDINAIRE
s’est tenue le samedi 3 février 2024
à LONS LE SAUNIER

Nouvelles récentes

BRÉSIL – Quels sont les projets de lois visant à prévenir de nouveaux crimes environnementaux comme celui de Brumadinho?

Publié par Alencontre le 25 janvier 2020 – Par Pedro Rafael Vilela

Le 25 janvier 2020, un samedi, de 8h à 21h, dans la ville de Brumadinho, région métropolitaine de Belo Horizonte, sera un jour très remarquable pour ceux et celles qui y seront présents. En effet, il y aura une année que s’est produit le crime/tragédie de la rupture du barrage de la compagnie minière Vale avec des «déchets de l’exploitation minière» – des boues toxiques ­– à Córrego do Feijão [zone rurale de la municipalité de Brumadinho], enterrant 272 personnes vivantes et tuant la rivière Paraopeba. Les corps de 11 «joyaux», comme on appelle affectueusement ces martyrs, sont toujours portés disparus sous la boue toxique.

Face à l’épuisement de la crise de l’eau et à tant de morts que l’exploitation minière criminelle et dévastatrice perpétue dans les Etats du Minas Gerais, du Pará et dans d’autres Etats, s’affirme un impératif éthique, celui de conquérir d’autres formes de travail qui interrompent la machine à tuer des compagnies minières qui font la guerre aux gens, à la «mère nature», à tous les animaux et à toutes sortes d’êtres vivants. Continuer la lecture

Publié dans Où agissons-nous ? | Laisser un commentaire

BRÉSIL – Le compte rendu du Rapporteur spécial de l’ONU accablant

17 janvier 2020, par CETIM – Communiqué

Brésil : Le Rapporteur spécial de l’ONU exhorte le gouvernement et les multinationales à prendre leur responsabilité

16 janvier 2020 – Dans un compte rendu émis à l’issue de son voyage au Brésil en décembre 2019, le Rapporteur spécial sur la gestion et l’élimination des produits et déchets dangereux a clairement évoqué la responsabilité de la multinationale Vale et du gouvernement brésilien dans le drame du barrage de Brumadinho en janvier 2019.

En mars dernier, le CETIM saisissait le Conseil des droits de l’homme de l’ONU suite à la rupture du barrage de Brumadinho, propriété de la multinationale Vale, dans l’état du Minas Gerais. En collaboration avec les représentants des populations affectées brésiliennes présents à Genève (en particulier le Mouvement des affectés par les barrages, MAB), le CETIM dénonçait la responsabilité de Vale dans ce drame d’ordre criminel et organisait une rencontre avec différents Rapporteurs spéciaux pour leur demander de se rendre sur place pour enquêter (voir article paru dans le bulletin no 59 du CETIM).

Aujourd’hui, le CETIM est heureux que le Rapporteur spécial sur les incidences sur les droits de l’homme de la gestion et de l’élimination écologiquement rationnelles des produits et déchets dangereux, Baskut Tuncak, se soit rendu au Brésil. Dans un premier compte rendu publié suite à son voyage, il prend position dans notre sens et énonce clairement que la multinationale Vale aurait pu empêcher la rupture du barrage de Brumadinho.

« Après avoir recueilli pendant cinq ans les témoignages de communautés dont les droits ont été bafoués par les milieux d′affaires, en tant que rapporteur spécial de l’ONU, je n’ai jamais vu ou entendu un traumatisme aussi grave que celui que vit la communauté de Brumadinho. » indique Baskut Tuncak. Continuer la lecture

Publié dans Où agissons-nous ? | Laisser un commentaire

BRÉSIL – Malgré les défis, la presse amazonienne se distingue dans sa couverture des enjeux environnementaux

25 janvier, par Jessica Botelho
Source : Autres Brésils

En tant que région la plus étendue du Brésil, dotée d’une importance critique dans les négociations mondiales sur les changements climatiques, la région Nord fait montre d’un certain nombre de défis vis-à-vis de la presse locale. Dans sa troisième édition, l’Atlas da Noticia (Atlas de l’info) a recensé l’existence de 323 nouveaux “déserts d’information”, en plus de la fermeture de six titres. Ces données sont inclues dans la cartographie des sept états de la région.

Le journalisme local y est confronté à des défis financiers et institutionnels, ainsi qu’à la persécution des journalistes actifs/ves dans le suivi des questions environnementales. Il s’est pourtant révélé incontournable dans la couverture des enjeux environnementaux. C’est le journal Folha do Progresso, basé dans la ville de Novo Progresso, État du Pará, qui a dénoncé le dit « Jour du feu » après avoir mené une enquête révélant le plan des propriétaires terriens locaux de déclencher des incendies criminels de manière coordonnée le 10 août.

Folha do Progresso est un journal bi-mensuel imprimé dans cette ville du sud-ouest de l’État du Pará où vivent un peu plus de 25 000 habitants. En plus du format imprimé, Folha do Progresso maintient un site web qui héberge des vidéos et une web radio. Durant les incendies, le journal G1[note Globo] Santarém (un groupe qui intègre la chaîne de télévision Tapajós, affiliée au groupe Globo) a couvert l’intégralité de l’arrestation des pompiers volontaires [de Alter do Chão] de Santarém (PA) accusés d’avoir provoqué des incendies dans la région. Continuer la lecture

Publié dans Où agissons-nous ? | Laisser un commentaire

BRESIL – MANIFESTE DE PIARAÇU

Sommet de leaders amazoniens uni.es contre Bolsonaro

22 janvier, par Observatoire de la démocratie brésilienne

Source : Autres Brésils

600 dirigeant.es ont élaboré ce manifeste en défense de la forêt et des peuples autochtones.

Mebengokrê, à Piaraçu, n’a pas été choisie par hasard : elle se trouve loin des grands centres urbains, sur les rives du fleuve Xingu, en pleine forêt vierge.

L’objectif principal de la réunion : former une union sacrée pour faire face aux projets du gouvernement Bolsonaro qui menacent selon ces caciques le mode de vie des peuples autochtones, notamment une loi qui autoriserait les activités minières sur leurs terres.

DES DIRIGEANT.E.S ET CHEF.FES AUTOCHTONES DU BRÉSIL REUNI.E.S A PIARAÇU

Nous, représentants de 45 peuples autochtones du Brésil, soit plus de 600 participants, avons été conviés par le cacique Raoni à nous réunir, du 14 au 17 janvier 2020, dans le village de Piaraçu (Terre indigène de Capoto Jarina), afin d’unir nos forces et de dénoncer le projet politique de génocide, d’ethnocide et d’écocide que mène le gouvernement brésilien.

L’État brésilien doit comprendre qu’il a une dette historique envers les peuples autochtones. Nous sommes les premiers habitants de notre pays. Nous ne défendons pas seulement l’environnement : nous sommes la Nature elle-même. Détruire l’environnement, c’est nous tuer. Nous voulons préserver la forêt sur pied, non pas parce qu’elle est belle, mais parce que tous les êtres qui l’habitent font partie de nous et courent dans notre sang.

L’État brésilien reconnaît les droits des autochtones dans les articles 231 et 232 de la Constitution fédérale de 1988, que nous avons contribué à élaborer, ainsi que dans d’autres normes juridiques nationales et internationales, telles que la convention 169 de l’Organisation Internationale du Travail (OIT). Nous exigeons donc que notre droit à une consultation libre, préalable et informée soit respecté chaque fois que sont prévus des projets et des décisions susceptibles de nous affecter et de menacer nos territoires et nos modes de vie. Continuer la lecture

Publié dans Non classé, Où agissons-nous ? | Laisser un commentaire